mercredi 7 janvier 2009

Des méfaits du feu


Lu dans le dossier Deschamps en LH/3211 :

«Paris le 6 novembre 1872
monsieur le secrétaire général [de la Légion d’honneur]

Je vous demande bien pardon de vous écrire ces quelques lignes.

Monsieur, depuis 1862 un dossier repose dans vos bureaux tendant à me faire obtenir la croix de la Légion d’honneur. Le dossier est composé de pièces attestant la conduite que j’ai tenue en 1848 pour chercher à sauver l’infortuné général de Bréa et les officiers qui l’accompagnaient. Je viens vous supplier Monsieur d’être assez bon de faire des recherche[s] afin de me faire savoir si malheureusement mon dossier à disparu dans les infâmes incendie[s] [le nommé Deschamps n’aime pas trop les «s» semble-t-il…] de la Commune de Paris. En se faisant vous me rendrez un service dont ma reconnaissance sera éternel[le] […il n’aime pas non plus les accords de genre]. En attendant votre réponse, j’ai l’honneur d’être Monsieur, votre très dévoué et obéissant serviteur.

Deschamps, propriétaire, ex brigadier de la garde nationale à cheval de Gentilly, avenue d’Italie 150, anciennement route de Fontainebleau, n° 122 bis».

On ne sait pas trop ce que souhaite notre Deschamps, la Légion d’honneur ou alors la confirmation que son dossier a été détruit par les «infâmes» incendies de la Commune…et dans le doute on lui répond le 27 janvier 1873 (seule la minute de la note est conservée) : «répondu à M. Deschamps que toutes ses pièces ont été détruites dans l’incendie du Palais».

Le feu est décidément impitoyable…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent billet. Pauvre Mr Deschamps (un peu pathétique). Si, si.

DA a dit…

Sa supplique n'a pas été éditée correctement mais vous pouvez tout de même l'ouvrir en cliquant sur le carré au dessus du message pour voir son écriture...