mardi 8 juillet 2014

Qui êtes-vous Charles Louis Viel-Cazal ou Vielcazal ?



Dans la série des «Mélanges» du Département du minutier central des notaires de Paris, sous la cote MC/ET/XXIX/1527, dossier 133/24, on trouve des coupures de presse concernant Viel-Cazal, Charles Louis, artiste peintre né le 25 septembre 1825, décédé à l’âge de 64 ans (ce qui donne 1889). Outre une donation datée du 7 octobre 1869 (notaires Vassal et Charlot, 58 bd de Sébastopol) dans la quelle il laisse à son épouse Claudine Chevy tous ses biens meublés et immeubles, ce dossier contient donc de nombreuses coupures de presse.

On y apprend que Viel-Cazal était un «artiste des plus médiocres» [ça commence bien !] (Le Courrier des arts, 13 mars), que «son nom n’est pas de ceux que la postérité retiendra (…), les futures histoires des peintres, même les minutieuses, l’omettront sans aucun doute (…) il a été pourtant de ceux dont on a dit pendant quelques jours « un nom à reteniril y a longtemps de cela, c’était en 1863, année où l’on vit pour la première fois deux Salons ensemble»… (Le Temps, 12 mars).

Cet artiste donc, «qui peignit de nombreuses études de chevaux, avait vu ses envois refusés, plusieurs années de suite par le jury du Salon (…) pourtant il en força les portes en déclarant aux jurés qu’il se brûlerait la cervelle sur le champ s’ils n’accepteraient pas l’œuvre qu’il soumettrait à leur appréciation… (Le Soleil, 12 mars), et «comme on le savait résolu à tenir parole, on préféra l’admettre malgré les incorrections toujours très grandes de son dessin…M. Viel-Cazal était âgé de soixante-quatre ans» (Le Moniteur universel, 10 mars)…et ainsi de suite dans toutes les coupures…

Je me suis tout de même renseigné sur la toile et effectivement sur les «images» à l’entrée «viel-cazal charles louis» je ne trouve qu’une représentation au Musée national du château de Bois-Préau d’un Empereur haranguant les traînards de l'armée, près de Smolensk par Charles-Louis Vielcazal, salon de 1865, huile sur toile, avec cette notice «(…) son tableau ne fut pas acheté par l'Etat. Il a cependant été gravé dans "l'Autographe au Salon" ce qui montre qu'il fut remarqué. Avant tout, excellent dessinateur de chevaux, l'artiste a ensuite continué à peindre des scènes plutôt anecdotiques qui ne lui ont pas apporté la notoriété espérée.» (source : http://www.musees-nationaux-napoleoniens.org/pages/page_id19343_u1l2.htm consulté en juillet 2014).

Aucune entrée non plus dans les Autorités BnF et aucune non plus sur Wikipédia…qui veut se lancer?..



jeudi 12 juin 2014

«Viva la libertà !» (acte 1, scène 5) à l’Opéra en plein air pour Don Giovanni…

Une photo du château de Sceaux l'an dernier pour...Aïda
(il était interdit de prendre des photos hier soir pour Don Giovanni)

Hier soir mercredi 11 juin, au parc du domaine de Sceaux, nous avons assisté à la générale de Don Giovanni, opéra en 2 actes de qui vous savez et mis en scène par Patrick Poivre d’Arvor et Manon Savary. Dans son rôle de séducteur, menant sa vie de libertin, nous avons eu Jean-Gabriel Saint-Martin, baryton joyeux, toujours souriant et qui joue vraiment bien son rôle…au reste toute la distribution est tip-top : voyez Leporello le valet, Donna Anna, Donna Elvira la femme délaissée, Zerlina la jeune paysanne dans son rôle de coquine, Masetto son fiancé et tous les autres, danseurs, chœurs .

La météo était au rendez-vous. On se rappelle que l’an dernier, pour Aïda de Giuseppe Verdi, il pleuvait des cordes, tout comme avant-hier c’étaient des cordes qui sont tombées sur Sceaux mais fort heureusement, hier soir, elles nous fait vibrer sous la direction de Debora Waldman (la même que l’an passé et abonnée de l’Opéra en plein air puisqu’elle avait aussi dirigée La Flûte et Madame Butterfly) et avec l’orchestre d’Anne Gravoin.

Nous avons aimé les danseuses et toute la chorégraphie ainsi que la mise en scène vraiment adaptée pour le plein air et un décor juste ce qu’il faut.

L’Opéra en plein air est prévu de se produire jusqu’en septembre dans des parcs et jardins et sur des sites remarquables partout en France : à Sceaux déjà les 13 et 14 juin, puis en Normandie les 20, 21, au château de Vincennes vers la fin juin, à la Cité médiévale de Carcasonne début juillet et ainsi de suite jusqu’au château de Fontainebleau  en septembre, en passant par l’hôtel national des Invalides…

Bref, je vous conseille ce Don Giovanni, vous le regretterez pas.