Dans le numéro 162 de notre magazine mensuel «Culture-Communication» de septembre 2008, un article aux pages 18 et 19 est consacré aux «vols d’archives : les grandes affaires qui ont fait date» à lire d’urgence avant que le lien suivant ne disparaisse.
Il s’agit d’une communication rédigée par Florence Barreto pour l’avant colloque qui se tiendra aux Archives nationales de Roubaix les 20 et 21 novembre prochain sur les vols d'archives.
Voici un exemple de vandalisme tiré de cet article :
Et pas plus tard que la semaine dernière, nous avons été également confronté à ce genre de situation : des avis à donner pour des demandes de certificat d’exportation dont je me garderai bien de dévoiler les tenants et aboutissants puisque l’affaire suit son cours. Pour faire bref, nous avons émis un avis négatif à l’exportation d’une pièce d’archive (déjà vendue hélas) qui, après vérification, fait bien partie des archives publiques !
Et comme l’explique Florence Barreto dans son article « (…) aucune institution, aucun service d’archives n’est à l’abri de ce genre d’exactions». Et elle poursuit par le cas de l’affaire Rooney-Pierce : «en épluchant un catalogue de la maison de ventes Sotheby’sen 1996 un employé des Archives nationales tombe sur le dernier exemplaire du traité de Fontainebleau signé par Napoléon, un document exceptionnel qui aurait dû se trouver à l’abri dans les cartons des Archives nationales à Paris» (…). John William Rooney, historien enseignant à l’université de Milwaukee dans le Wisconsin, un habitué des services d’archives parisiens accusé de recel de biens provenant d’un vol»…et les deux hommes ont été arrêtés et condamnés en juin 2002.
Lisez cet article, il est passionnant !
Organisé par la direction des Archives de France aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix, ce colloque européen sur le «Vol et trafic illicite d’archives» sera l’occasion d’appeler à une prise de conscience des services d’archives sur l’importance de la prévention et de réaffirmer l’importance des archives comme bien culturel-valeur marchande.
Une autre anecdote relatée par Florence Barreto «(…) le 12 juin 2002, un citoyen français domicilié à Lille, est arrêté en flagrant délit de vol aux Archives nationales belges. Grâce à ses aveux, près de 65 000 documents sont saisis chez un marchand de vieux papiers de Liège qui a joué le rôle de receleur. Une première expertise permet d’identifier un grand nombre de pièces provenant des archives publiques françaises. Rapidement informés, les services juridiques du ministère de la Culture français portent plainte le 4 juillet suivant. L’enquête montrera que le voleur fréquentait depuis vingt ans les services d’archives français sous couvert de recherches généalogiques. Sur la base d’une comparaison entre les documents manquants dans les différents services visités par le voleur et une liste des documents saisis, la justice belge décide de restituer 27 450 documents à la France, et plus de 30 000 autres aux Archives belges».
Édifiant !
Autre histoire : «(…) un lecteur assidu dans les services d’archives du Sud-Ouest, Christophe L*** est inscrit dans nombre d’entre eux dès 1981. Suspecté de vol dès 1995 suite à une demande d’exportation d’un manuscrit volé, il est arrêté aux Archives nationales à Paris le 18 octobre 1995 en flagrant délit de vol : il avait caché 5 documents d’archives dans la manche de sa veste. L’enquête a permis de démontrer qu’à partir de 1993, il ne semble se rendre dans un service d’archives que pour y commettre des vols pour le compte de grands collectionneurs privés. Trente d’entre eux ont recensé à ce jour des documents manquant à la suite de ses visites. Il procédait toujours de la même manière : pour tromper la vigilance du personnel des Archives, il consultait d’abord des documents utiles pour des recherches généalogiques ; ensuite il demandait presque uniquement des autographes et autres documents à valeur marchande. Il aurait ainsi volé et vendu dans toute la France plus de 2 000 documents».
Merci Florence Barreto. Rendez-vous donc 20 et 21 novembre prochain à Roubaix.
Il s’agit d’une communication rédigée par Florence Barreto pour l’avant colloque qui se tiendra aux Archives nationales de Roubaix les 20 et 21 novembre prochain sur les vols d'archives.
Voici un exemple de vandalisme tiré de cet article :
Et pas plus tard que la semaine dernière, nous avons été également confronté à ce genre de situation : des avis à donner pour des demandes de certificat d’exportation dont je me garderai bien de dévoiler les tenants et aboutissants puisque l’affaire suit son cours. Pour faire bref, nous avons émis un avis négatif à l’exportation d’une pièce d’archive (déjà vendue hélas) qui, après vérification, fait bien partie des archives publiques !
Et comme l’explique Florence Barreto dans son article « (…) aucune institution, aucun service d’archives n’est à l’abri de ce genre d’exactions». Et elle poursuit par le cas de l’affaire Rooney-Pierce : «en épluchant un catalogue de la maison de ventes Sotheby’sen 1996 un employé des Archives nationales tombe sur le dernier exemplaire du traité de Fontainebleau signé par Napoléon, un document exceptionnel qui aurait dû se trouver à l’abri dans les cartons des Archives nationales à Paris» (…). John William Rooney, historien enseignant à l’université de Milwaukee dans le Wisconsin, un habitué des services d’archives parisiens accusé de recel de biens provenant d’un vol»…et les deux hommes ont été arrêtés et condamnés en juin 2002.
Lisez cet article, il est passionnant !
Organisé par la direction des Archives de France aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix, ce colloque européen sur le «Vol et trafic illicite d’archives» sera l’occasion d’appeler à une prise de conscience des services d’archives sur l’importance de la prévention et de réaffirmer l’importance des archives comme bien culturel-valeur marchande.
Une autre anecdote relatée par Florence Barreto «(…) le 12 juin 2002, un citoyen français domicilié à Lille, est arrêté en flagrant délit de vol aux Archives nationales belges. Grâce à ses aveux, près de 65 000 documents sont saisis chez un marchand de vieux papiers de Liège qui a joué le rôle de receleur. Une première expertise permet d’identifier un grand nombre de pièces provenant des archives publiques françaises. Rapidement informés, les services juridiques du ministère de la Culture français portent plainte le 4 juillet suivant. L’enquête montrera que le voleur fréquentait depuis vingt ans les services d’archives français sous couvert de recherches généalogiques. Sur la base d’une comparaison entre les documents manquants dans les différents services visités par le voleur et une liste des documents saisis, la justice belge décide de restituer 27 450 documents à la France, et plus de 30 000 autres aux Archives belges».
Édifiant !
Autre histoire : «(…) un lecteur assidu dans les services d’archives du Sud-Ouest, Christophe L*** est inscrit dans nombre d’entre eux dès 1981. Suspecté de vol dès 1995 suite à une demande d’exportation d’un manuscrit volé, il est arrêté aux Archives nationales à Paris le 18 octobre 1995 en flagrant délit de vol : il avait caché 5 documents d’archives dans la manche de sa veste. L’enquête a permis de démontrer qu’à partir de 1993, il ne semble se rendre dans un service d’archives que pour y commettre des vols pour le compte de grands collectionneurs privés. Trente d’entre eux ont recensé à ce jour des documents manquant à la suite de ses visites. Il procédait toujours de la même manière : pour tromper la vigilance du personnel des Archives, il consultait d’abord des documents utiles pour des recherches généalogiques ; ensuite il demandait presque uniquement des autographes et autres documents à valeur marchande. Il aurait ainsi volé et vendu dans toute la France plus de 2 000 documents».
Merci Florence Barreto. Rendez-vous donc 20 et 21 novembre prochain à Roubaix.
2 commentaires:
Là aussi les caméras de surveillance vont devenir indispensables, hélas....
Merci de cet ajout JPJ, j’avais oublié de préciser que de nos jours, en notre salle de lecture, il est quasiment impossible à un lecteur d’oublier, ne serait-ce qu’une trombone en plastique (propriété des Archives) dans sa manche de chemise à cause des dizaines de caméras braquées sur le moindre de ses gestes. De plus, en sortie de la salle, chaque lecteur est «contrôlé» : on vérifie s’il n’a rien «oublié» de fâcheux dans son sac en plastique ou entre le clavier de son ordinateur portable. Pour une fois que les caméras de surveillance servent à quelque chose d’utile…
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