mercredi 22 octobre 2008

Jacques Villeglé


Les dernières expositions à Paris ces derniers jours : d’abord «Picasso et ses maîtres» au Grand-Palais, une pure merveille que de constater l'influence des «grands maîtres» comme Titien, Goya, Renoir ou Manet sur son œuvre. Il y a là près de 200 œuvres issues des collections françaises et étrangères, publiques et privées. C’est énorme et beau aussi. Chaque salle fait dialoguer l'œuvre de Picasso avec celles de ses «maîtres».

Ensuite Jacques Villeglé à Beaubourg, plus d'une centaine d'affiches lacérées à Paris, en province (le Sud-Ouest où il se réfugie plus tard) mais aussi en Espagne et en Argentine. Des affiches prélevées aux murs et sur lesquelles il n'intervient guère sauf pour les maroufler sur toile. Affiches colorées, figuratives, politiques, humoristiques affiches de publicité, qui seront plus tard maculées par des mains anonymes mais qu’il recompose ensuite au gré des couleurs et des formes. Une pure merveille. Un voyage à travers un espace urbain connu, quotidien et familier mais vu différemment et qui ravive notre mémoire de façon critique, mais aussi ludique. À voir donc.

Toujours à Beaubourg, j’ai beaucoup moins apprécié «Le Futurisme à Paris. Une avant-garde explosive» prétexte d’exposition à l’occasion du centenaire de la publication du Manifeste du Futurisme. Trop foisonnant et un tantinet désordonné! La scénographie ne suit pas. Les toiles semblent avoir été posées au hasard sans concept. Pourtant il y a du beau monde ! Des Braque, Delaunay, Duchamp, Léger, Malévitch, Picabia et même ce cher Picasso, mais je n’y suis resté que 10 minutes le temps de faire le tour sans m’attarder outre mesure…le «Futurisme» n’est-il pas un mouvement qui exalte la …vitesse (!).

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