Aujourd’hui mardi 18 novembre à l’Unesco, dans le cadre du colloque «Les Archives demain», j’ai assisté à la conférence sur «les défis du XXIe siècle : la révolution électronique et la numérisation».
Tout était question de temps. Temps de retard d’abord : les intervenants ont commencé leurs présentations qu’à 9h30 (une ½ heure de retard), ce qui eut pour conséquence de zapper la séance des Q/R. C’est dommage puisqu’on apprend plus sur les échanges des uns et des autres. J’avais bien envie de tester le microphone de l’Unesco pour une fois que j’y été invité, mais bon…
Question de temps donc. Le temps dans le discours : les intervenants ont davantage privilégié le passé et le présent et ont juste effleuré le futur (pourtant le thème du colloque).
Mais bon, on ne chipotera pas. J’ai beaucoup appris malgré tout. Après un petit discours de Jussi Nuorteva, le modérateur de service, c’est Françoise Banat-Berger (DAF) qui a assuré le gros de la présentation, suivi d’Olivier de Solan (aujourd’hui DAD de la Somme), Georges Mackenzie (auparavant au CIA et aujourd’hui directeur des Archives d’Écosse), Joël Surcouf (l’éternel DAD de la Mayenne) et Anne Burnel (service des Archives de la Poste).
La présentation, genre "Table ronde", était efficace, comme une pièce de théâtre bien réglée, les uns posaient des questions aux autres qui répondaient en illustrant leurs propos de chiffres, de statistiques diverses et de termes techniques.
Françoise Banat-Berger nous rappelle que la loi du 13 mars 2000 (sur le droit de la preuve en consacrant la signature électronique) était déjà, en soi, une «révolution électronique» et que depuis, de gros efforts ont été faits pour assurer la «tracabilité» de l’écrit électronique. Son propos s’est ensuite porté sur la numérisation, les nouveaux publics, les nouvelles pratiques archivistiques et l’archivage électronique. À chacune de ses interventions sur ces divers points, elle laissait la parole aux intervenants qui illustraient et donnaient des exemples précis. On apprend ainsi que de très nombreux services d’archives mettent leur état civil en ligne (en 2003 on dénombrait 3 services et 63 en 2008 ! c’est énorme ! on met en ligne les registres paroissiaux et d’état civil, les tables décennales, les registres matricules des militaires, le cadastre ou les listes nominatives de recensement, etc.).
Les Archives britanniques ont numérisé 30% de leur instruments de recherche et mis en ligne près de 10 millions de notices individuelles!). Évidemment, dans ce contexte, l’archiviste s’est adapté à ce nouveau genre de public virtuel (en Écosse, le nombre de lecteurs traditionnels en salle de lecture a considérablement baissé au profit d’un lectorat virtuel : 12000 lecteurs par an en salle et 400000 lecteurs par an sur leur site). Le rapport entre les lecteurs a également été modifié : en salle de lecture les lecteurs ne discutent généralement pas entre eux (à l’exception des habitués), il en est tout autrement sur les sites internet où on constate de plus en plus des lecteurs se rapprochant entre eux par le biais des forums et autres groupes de discussion.
Pour ce qui concerne les «nouvelles pratiques», on assiste de plus en plus à la création de plate-formes de travail collaboratif, sorte d’espace de travail virtuel qui facilite la communication entre les lecteurs qui se partage ainsi l’information créée par eux et stockée sur le poste de travail d’un service d’archives (les AD de la Mayenne et celles des Yvelines ont été les précurseurs de ce genre de projets de mise en ligne des archives et de travail collaboratif : voir AD Mayenne et AD Yvelines). Joël Surcouf nous explique «ses» lecteurs ont indexé avec succès et avec un grand professionnalisme les centaines de milliers de pages d’ouvrages qu’il avait mis en ligne.
….
Bon, un petit mot sur l’archivage électronique : très bonne prestation d’Olivier de Solan. J’ai beaucoup apprécié celle d’Anne Brunel (du Service national des archives de la Poste créée seulement en 1997) et ses réflexions sur la politique de collecte des archives intermédiaires et définitives en «flux tendu» (les enregistrement sonores des conseils d’administrations, etc.). Elle s’est également interrogée sur la nécessité de donner une cote à ce genre d’archives électroniques. Enfin elle a conclu que les archivistes du futur se tourneront de plus en plus vers des prestations d’ingénieries documentaires pour faciliter la collecte (cela ne m’étonne pas, on avait déjà eu recourt à la sous-traitance pour le stockage de ses archives, maintenant on parle de la collecte…jusqu’où irons-nous ?).
Bref, ce fut un petit colloque sympathique, je me suis ensuite enfui sans assister à la conférence sur «la massification des archives»…
Tout était question de temps. Temps de retard d’abord : les intervenants ont commencé leurs présentations qu’à 9h30 (une ½ heure de retard), ce qui eut pour conséquence de zapper la séance des Q/R. C’est dommage puisqu’on apprend plus sur les échanges des uns et des autres. J’avais bien envie de tester le microphone de l’Unesco pour une fois que j’y été invité, mais bon…
Question de temps donc. Le temps dans le discours : les intervenants ont davantage privilégié le passé et le présent et ont juste effleuré le futur (pourtant le thème du colloque).
Mais bon, on ne chipotera pas. J’ai beaucoup appris malgré tout. Après un petit discours de Jussi Nuorteva, le modérateur de service, c’est Françoise Banat-Berger (DAF) qui a assuré le gros de la présentation, suivi d’Olivier de Solan (aujourd’hui DAD de la Somme), Georges Mackenzie (auparavant au CIA et aujourd’hui directeur des Archives d’Écosse), Joël Surcouf (l’éternel DAD de la Mayenne) et Anne Burnel (service des Archives de la Poste).
La présentation, genre "Table ronde", était efficace, comme une pièce de théâtre bien réglée, les uns posaient des questions aux autres qui répondaient en illustrant leurs propos de chiffres, de statistiques diverses et de termes techniques.
Françoise Banat-Berger nous rappelle que la loi du 13 mars 2000 (sur le droit de la preuve en consacrant la signature électronique) était déjà, en soi, une «révolution électronique» et que depuis, de gros efforts ont été faits pour assurer la «tracabilité» de l’écrit électronique. Son propos s’est ensuite porté sur la numérisation, les nouveaux publics, les nouvelles pratiques archivistiques et l’archivage électronique. À chacune de ses interventions sur ces divers points, elle laissait la parole aux intervenants qui illustraient et donnaient des exemples précis. On apprend ainsi que de très nombreux services d’archives mettent leur état civil en ligne (en 2003 on dénombrait 3 services et 63 en 2008 ! c’est énorme ! on met en ligne les registres paroissiaux et d’état civil, les tables décennales, les registres matricules des militaires, le cadastre ou les listes nominatives de recensement, etc.).
Les Archives britanniques ont numérisé 30% de leur instruments de recherche et mis en ligne près de 10 millions de notices individuelles!). Évidemment, dans ce contexte, l’archiviste s’est adapté à ce nouveau genre de public virtuel (en Écosse, le nombre de lecteurs traditionnels en salle de lecture a considérablement baissé au profit d’un lectorat virtuel : 12000 lecteurs par an en salle et 400000 lecteurs par an sur leur site). Le rapport entre les lecteurs a également été modifié : en salle de lecture les lecteurs ne discutent généralement pas entre eux (à l’exception des habitués), il en est tout autrement sur les sites internet où on constate de plus en plus des lecteurs se rapprochant entre eux par le biais des forums et autres groupes de discussion.
Pour ce qui concerne les «nouvelles pratiques», on assiste de plus en plus à la création de plate-formes de travail collaboratif, sorte d’espace de travail virtuel qui facilite la communication entre les lecteurs qui se partage ainsi l’information créée par eux et stockée sur le poste de travail d’un service d’archives (les AD de la Mayenne et celles des Yvelines ont été les précurseurs de ce genre de projets de mise en ligne des archives et de travail collaboratif : voir AD Mayenne et AD Yvelines). Joël Surcouf nous explique «ses» lecteurs ont indexé avec succès et avec un grand professionnalisme les centaines de milliers de pages d’ouvrages qu’il avait mis en ligne.
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Bon, un petit mot sur l’archivage électronique : très bonne prestation d’Olivier de Solan. J’ai beaucoup apprécié celle d’Anne Brunel (du Service national des archives de la Poste créée seulement en 1997) et ses réflexions sur la politique de collecte des archives intermédiaires et définitives en «flux tendu» (les enregistrement sonores des conseils d’administrations, etc.). Elle s’est également interrogée sur la nécessité de donner une cote à ce genre d’archives électroniques. Enfin elle a conclu que les archivistes du futur se tourneront de plus en plus vers des prestations d’ingénieries documentaires pour faciliter la collecte (cela ne m’étonne pas, on avait déjà eu recourt à la sous-traitance pour le stockage de ses archives, maintenant on parle de la collecte…jusqu’où irons-nous ?).
Bref, ce fut un petit colloque sympathique, je me suis ensuite enfui sans assister à la conférence sur «la massification des archives»…
2 commentaires:
Merci pour ce compte rendu! On retrouvera certains intervenants au DLM Forum pour approfondir le tout.
Oui, c'est correct. On retrouvera sans doute Anne Burnel pour ses réflexions de l’archivage électronique et la conservation numérique...
D'
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