Vu dans LH/3209 au dossier Antoine-Marie Degrain né le 10 mars 1828 à Vitry-sur-Seine (auj. Val-de-Marne) et y demeurant, adjudant de sapeurs et demandant la Légion d’honneur, cette «carte de vœux» de 27 sur 22 cm vendu chez Naudet, 25 passage du Caire à Paris sur laquelle des clairons de la compagnie «à l’occasion de la nouvelle année, prennent la liberté de présenter leurs hommages [en] assurant de leur zèle pour la continuation du servie».
L’année n’est pas indiquée, je la reconstitue aux alentours de 1895 d’après les pièces s’y rapportant.
Antoine-Marie Degrain débute à 20 ans aux sapeurs pompiers et «défend la république» en passant la nuit du 15 mai 1848 au palais du Luxembourg et se distingue ensuite dans plusieurs actes de belles conduites et de sauvetages divers qui lui valent de nombreuses médailles d’honneur.
Il s’engage ensuite (le 1er octobre 1870) aux génies des sapeurs et achève sa carrière comme adjudant. C’est à ce titre qu’il sollicite, en décembre 1893, l’ordre de la Légion d’honneur «qu’[il] a si bien mérité dans maintes circonstances pendant le siège de Paris de 70-71, pendant la Commune, les incendies où il a été blessé plusieurs fois, etc.»…
On lui répond «qu’il n’a pas été proposé [par sa hiérarchie] et [que] dans ces conditions, il est difficile de prévoir l’époque où il pourra recevoir satisfaction».
Dans pareil cas, les pétitionnaires jettent leurs dernières cartouches et envoient tout azimut des certificats médicaux (on apprend ainsi que notre Degrain a perdu «trois orteils au pied, emportés dans un incendie, un œil, a une blessure de guerre par éclat d’obus, etc., une cartouche à la vessie, etc.), ils envoient aussi des lettres de recommandation variées (préfets, parlementaires, etc.), diverses pièces justificatives. C’est ainsi que nous retrouvons dans son dossier cette curieuse «carte de vœux» où en frontispice se détache la formule «dévouement et discipline».
Notre Degrain renouvellera sa demande jusqu’en 1910 sans jamais obtenir sa Légion d’honneur. Une note sur son dossier indique «dossier à l’intérieur» , il faut comprendre : «son dossier a été envoyé au ministère de l’Intérieur histoire de gagner du temps en demande de renseignements divers et attendre que le pétitionnaire se fatigue ou mieux encore, décède entre temps».
On perd en effet la trace de Degrain à partir de 1910…
L’année n’est pas indiquée, je la reconstitue aux alentours de 1895 d’après les pièces s’y rapportant.
Antoine-Marie Degrain débute à 20 ans aux sapeurs pompiers et «défend la république» en passant la nuit du 15 mai 1848 au palais du Luxembourg et se distingue ensuite dans plusieurs actes de belles conduites et de sauvetages divers qui lui valent de nombreuses médailles d’honneur.
Il s’engage ensuite (le 1er octobre 1870) aux génies des sapeurs et achève sa carrière comme adjudant. C’est à ce titre qu’il sollicite, en décembre 1893, l’ordre de la Légion d’honneur «qu’[il] a si bien mérité dans maintes circonstances pendant le siège de Paris de 70-71, pendant la Commune, les incendies où il a été blessé plusieurs fois, etc.»…
On lui répond «qu’il n’a pas été proposé [par sa hiérarchie] et [que] dans ces conditions, il est difficile de prévoir l’époque où il pourra recevoir satisfaction».
Dans pareil cas, les pétitionnaires jettent leurs dernières cartouches et envoient tout azimut des certificats médicaux (on apprend ainsi que notre Degrain a perdu «trois orteils au pied, emportés dans un incendie, un œil, a une blessure de guerre par éclat d’obus, etc., une cartouche à la vessie, etc.), ils envoient aussi des lettres de recommandation variées (préfets, parlementaires, etc.), diverses pièces justificatives. C’est ainsi que nous retrouvons dans son dossier cette curieuse «carte de vœux» où en frontispice se détache la formule «dévouement et discipline».
Notre Degrain renouvellera sa demande jusqu’en 1910 sans jamais obtenir sa Légion d’honneur. Une note sur son dossier indique «dossier à l’intérieur» , il faut comprendre : «son dossier a été envoyé au ministère de l’Intérieur histoire de gagner du temps en demande de renseignements divers et attendre que le pétitionnaire se fatigue ou mieux encore, décède entre temps».
On perd en effet la trace de Degrain à partir de 1910…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire