Je ne résiste pas à la tentation de publier une autre supplique pour obtenir la Légion d'honneur dans le groupe documentaire que nous classons, avec un collègue d'un versement de 2002 composé d'une centaine de cartons. Entreposés dans la cave à charbon du palais de Salm suite aux travaux d’agrandissement entrepris à partir de 1868 à la Grande Chancellerie, puis conservés depuis au Musée de la Légion d'honneur, ces dossiers échappèrent à l'incendie du palais de Salm, le 23 mai 1871, voir notre dernier billet
Cette supplique commence très fort…
Paris le 14 décembre 1852
Au plus grand et au plus noble monarque de l'univers Louis Napoléon III. Empereur des Français.
Sire
Aux pieds de votre auguste Majesté, un pauvre soldat de la première République et de l'Empire, réformé à la suite de ses blessures fatigues de la guerre et les pieds gelés en Russie sans retraite ni pension, persuadé que votre grandeur d'âme ne cessera de récompenser celui qui le mérite, réitère pour la quatrième fois ce qui suit.
Naguère engagé volontaire dès son enfance pour défendre sa patrie et la France, fier et glorieux d'avoir servi le plus grand homme de l'histoire, il serait encore plus fier et plus riche de gloire s'il portait sur sa poitrine la croix de l'ex-roi des rois pour révérer sa mémoire.
(…)l'Être suprême que vous avez rivalisez et qu'aujourd'hui comme Empereur et dictateur des lois vous le surpassez.
(…)
[cette supplique se termine également très fort…]
Votre très humble et très obéissant serviteur jusqu'à la mort.
Signé : Desplanque
Certes, nous prenons plaisir à lire cette supplique, mais franchement, lorsque je vois aujourd'hui, que cette médaille, jadis réservée aux militaires méritants (même si la guerre est une stupidité) est remise à des acteurs américains qui ne savent même pas parler notre langue, j'aurais mille fois préféré que notre Desplanque obtînt sa médaille (qui ne lui a hélas pas été remise, étant décédé entre temps…).
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