mardi 10 juin 2008

juin, milieu

un corsaire caché derrière chaque corolle
jaune et nue pour éblouir des yeux vagabonds
dans ces cieux inachevés exagérés d’odeurs découpées
une ressemblance profonde avec des navires hâtifs
vif coloris au feu parfumé et à la cendre violente
nuit immense et fruitée : voici l’azalée pontique

œuvre achevée et herbe enivrante du soir
entre l’été et l’avalanche des liqueurs
des rameaux affolés retournent au bain
des fleurs campanulées recherchent la vie
frémissantes de leur coquetterie
vêtues de flammes et de soleil : voici le philadelphus

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