Mes «raisons personnelles» s’étant envolées le soir du 6 mai 2012, et sans pour autant voir la vie en rose, je vais de nouveau alimenter mon bloc-notes.
Je commencerai par vous parler d’un outil pour lequel j’ai été sollicité par les partenaires de son développement (ICA, Siaf, Unesco, etc.), pour devenir «membre de l’équipe internationale des formateurs» (et j’ai un certificat pour ça ! chic !). Il s’agit de l’ICA-AtoM dont l’acronyme en français donne à peu près ça : «Conseil international des archives – Accès à la mémoire [pour Access to Memory]».
Il s’agit d’un logiciel libre, collaboratif et multilingue (je reviendrai sur ces différents termes) qui permet à des petites institutions d'archives de décrire et de gérer les fonds d'archives (mais par extension, je pense aussi aux nombreuses Associations, à de petites sociétés qui veulent archiver et mettre à disposition leurs documents).
Les fonctionnalités de ICA-AtoM respectent bien évidemment toutes les normes de description du Conseil international des Archives (y compris le SKOS, le système d’organisation des connaissances mis en place tout récemment en 2009), les autres norme étant l’ISAD (G), la norme internationale pour les notices d’autorité archivistiques (ISAAR, CPF), l’ISDIAH (la nouvelle norme internationale, 2008, pour la description des institutions conservant des archives) et enfin la norme internationale pour la description des fonctions (ISDF), toujours de 2008 environ. Et il semblerait que ICA-AtoM est aussi conçu pour l’utilisation d’autres normes à venir.
Donc pour résumer, ICA-AtoM permet d’élaborer des instruments de recherche (IR) structurés, permet la publication de ceux-ci, d’effectuer des recherches avancées (avec possibilité de recherche/remplacer les termes dans les descriptions) et aussi d’importer/d’exporter des IR en EAD et EAC (et aussi des CSV, mais là je n’ai pas encore testé). La dernière version ICA-AtoM (1.2) permet aussi de gérer la localisation physique (élément EAD pour l’identification du lieu de stockage des unités documentaires décrites avec les numéros du magasin, du rayonnage, de la tablette ou tout autre indication de lieu physique, mais je n’ai pas souvenir qu’on puisse y indiquer le nom du bâtiment…à vérifier).
Bon, maintenant passons très rapidement sur la genèse du projet. C’est Peter Van Garderen (un archiviste canadien) et Peter Horseman (un enseignant hollandais) qui eurent l’idée de cet outil et qui ont proposé dès 2006, une version du logiciel à l’ICA. Une version alpha 1.0 a ensuite été présentée en 2008 au congrès de l'ICA à Kuala-Lumpur (Malaisie) et aujourd’hui c’est la version 1.2 que j’ai testé grâce à cette formation dispensée par ICA et ses partenaires, la semaine dernière (environ une vingtaine de participants venus d’une bonne dizaine de pays différents).
ICA-AtoM est aussi utilisable en version démo sur le site de démonstration http://ica-atom.org. sur lequel on peut consulter en ligne le manuel de l’utilisateur et aussi télécharger les outils techniques pour ses fonctionnalités (pour faire court, il s’agit de WAMP pour Windows, Apache, MySQL et PHP). En effet, ICA-AtoM a besoin de pages HTML pour fonctionner sur un navigateur (Firefox est conseillé), et ce à partir d’un serveur Apache. D’autre part, une base de données est aussi présente sur le serveur et c’est l’incontournable MySQL qui est utilisé pour son développement. Enfin PHP gère les requêtes et les réponses entre les «clients».
Grâce à cette technologie open-source, toutes les actions tels ajouter, afficher, rechercher, modifier et supprimer se font donc par des pages HTML sur un navigateur web.
Je voudrai juste souligner quelques lacunes que nous (les participants) avons constaté sur ICA-AtoM. Il s’agit de l’installation du logiciel. Chacun se souvient de l’installation de Pleade à ses débuts (Pleade 1.0 puis 2.0). Il fallait s’arracher les cheveux et passer la moitié du temps de la formation à expliquer aux participants la manière d’installer Pleade (surtout le 1.0) pour enfin respirer avec Pleade 3.0 (installation avec un simple .exe). Eh bien, là c’est presque pareil, il faudrait un .exe simple pour son installation. Aujourd’hui en effet, c’est un peu compliqué : il faut d’abord installer WAMP, puis créer une base de données (appelée Qubit), puis ajouter un utilisateur, puis le configurer, ensuite copier le zip ica-atom dans le dossier www en prenant soin de la deziper 2 fois, etc. Sans compter les bogues tels le «Aestan Tray Menu» qui survient dès lors qu'il y a un conflit avec Skype (parce que tous deux utilisent le même port), ou avoir installé un Wamp en 32 bits sur un OS en 64 (et inversement), ou encore si le XP est resté sur le Pack 2 (dans ce cas passer en Pack 3), etc. Et tous ces bogues, nous les avons découverts et résolus sur place (c’est surtout le génial Jean-François Moufflet qui les a résolu, soit dit en passant)…
Autre remarque que je tenais à souligner : ne pas oublier de bien documenter cette application à l'avenir (toujours en prenant l'exemple de l’installation de Pleade à ses débuts, Pleade 1.0 puis 2.0 étaient vraiment documentés, ensuite ça c'est gâté avec Pleade 3.0).
Bon. Pour mon premier billet depuis 2 ans, je ne vais pas trop me fatiguer. Je finirai donc par signaler qu’une version 1.3 sera disponible dès septembre et vous invite à vous intéresser davantage à ce nouvel outil en plein développement comme l’a très bien expliqué Frédéric Deshusses lors du forum des archivistes genevois il y a déjà 2 ans (en avril 2010 !). Voyez sur slideshare : http://www.slideshare.net/infoclio/ica-atom-court
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