mardi 27 novembre 2007

The Prince’s School of Traditional Arts


Après la théorie de la beauté vient la pratique. J'ai voulu en savoir un peu plus sur les miniatures persanes, la manière de les concevoir, le choix des illustrations, des pigments, etc., alors je me suis inscrit à un atelier d'un jour organisé par les enseignants du The Prince’s School of Traditional Arts de passage à Paris (voir leur site).

Cette école basée à Londres (19–22 Charlotte Road) a été créé à l'origine au Royal College of Art en 1984. Le programme a été transféré au Prince of Wales' Institut d'architecture en 1993 qui, lui-même, est devenue par la suite (en 2000), une fondation du Prince de Galles. Elle propose des cours d'arts traditionnels tels la Géométrie, des séminaires sur les principes et concepts des arts traditionnels (vitrail, menuiseries, mosaïques), des cours sur des méthodes traditionnelles de la fabrication des matériaux, la peinture de miniatures persanes ou indiennes, des enquêtes de terrain ou des visites d'étude, etc. et elle sanctionne des Master of Arts degree (MA), ou encore , plus fort, des Master of Philosophy (MPhil) ou des doctorats (PhD) reconnus par the University of Wales.

Notre atelier de la journée commence le matin par quelques explications (le tout en anglais évidemment) des pigments, de la technique, de la manière de tenir les pinceaux (dont un très rare fait de poils d'écureuils mâles uniquement), les principaux thèmes illustrés, le symbolisme des couleurs, le mécénat, la conception, la mise en page et la composition. L'aspect pratique permet aux stagiaires d'un jour d'utiliser des méthodes traditionnelles et des matériaux dans le but d'exécuter une peinture de miniatures à la fin de la journée. Cela commence avec le traitement de l'étude, la préparation des pigments, de l'apprentissage technique et brosse un tableau finalement achevé. Ensuite vient la pratique ou chacun (nous étions une petite quinzaine) dessine sa propre miniature et la colore. C'est un travail extrêmement minutieux où on oublie tout. Le zen façon persan en somme.

J'avais choisi un thème simple, des oiseaux sur une branche… trois heures pour réaliser une miniature de quelques petits centimètres carrés ! du polissage du papier, à la préparation des pigments, à l'ébauche et au coloriage. Mais qu'est-ce le temps ? Il est rien de plus précieux que le temps, dit-on, puisque c'est le prix de l'éternité…J'ai tout de même déboursé une petite trentaine d'euros pour quelques instants d'éternité.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux ...

C'est toi qui a dessiné et persannement colorié les 3 piou piou sur leurs arabesques feuillues ? Waouh ! Tu nous épates !

Anonyme a dit…

Eh non hélas Agathe ! le mien est beaucoup moins beau mais comme je ne l'ai pas encore placé dans ma cage aux oiseaux (Nikon ou Kodak) je ne l'ai pas mis en ligne.

Jean Pierre J. a dit…

Si j'ai la chance d'avoir les couleurs de l'automne en Bouriane, et les oiseaux qui vont avec, je suis loin, très loin de ces possibilités d'apprentissage si pointues; Paris reste si attractif pour nous autres pauvres rustiques...
Merci, Danis, de nous faire profiter de toutes ces découvertes.