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Hier
samedi je suis allé à l’exposition «Musique et cinéma, le mariage du siècle?» à
la Cité de la Musique , porte de Pantin à
Paris. Quelle déception!
En
sous-titre «que serait la magie du cinéma sans l’émotion de la musique?», mais
je n’y ai trouvé aucune émotion et j’ai perdu mon temps (temps de trajet de
plus d’une heure un samedi matin!)… Déjà on entre par une salle sombre où l’on
ne distingue rien tellement les murs sont aussi en noir ! bonjour l’ambiance.
Ensuite de faibles faisceaux de lumière genre «7e art» pour vous
guider par ci par là à travers d’extraits de films ou d’extraits d’entretiens
de réalisateurs ou de compositeurs de musique. Parcours intelligent mais
combien décevant. On a essayé de concentrer dans un espace minimaliste, un
panorama tellement foisonnant de cette belle rencontre entre ces deux arts, musique
et cinéma. Mais quel dommage que ni les cinéphiles ni les mélomanes ne s’y
retrouvent !
Mais pourquoi (par manque de moyens financiers certainement) la Cité de la Musique ne choisit-il pas
de commissaire ou de scénariste dignes de ce nom (je n’ai absolument rien, ni
contre N. T. Binh, commissaire de cette exposition ratée, ni contre Joann Sfar,
commissaire de celle sur «Brassens» l’année dernière mais ils feraient mieux de
se concentrer sur leurs travaux respectifs de professeur à la Sorbonne ou
d’illustrateur de BD…seul Frédéric Sanchez s’en est bien sorti avec son «Gainsbourg»
en 2008, mais lui, c’était un vrai illustrateur sonore, et il y connaît un
rayon sur la musique...).
Bref, à
titre d’exemple, pour en revenir à cette exposition «Musique et cinéma», sur Alexandre
Desplat, compositeur français, que le monde entier s’arrache, on se limite à sa
composition de la BO
de «De battre mon cœur s'est arrêté» [de Jacques Audiard] avec laquelle il a
certes obtenu son premier César en 2006, mais il n’a pas composé que ça !
qu’en est-il de sa contribution sur «Le Discours d’un roi», etc. Rien!
Non
franchement, cette exposition est vraiment ratée. Quel dommage. Pourtant le
sujet est alléchant et se prête à de nombreux exercices, par exemple se
concentrer sur le seul cinéma français. Il y aurait tellement matière à exposer
et à dire.
Sans
compter l’affligeante banalité de l’affiche…
Ensuite
on descend d’un étage pour parcourir un couloir de duos de
cinéastes-compositeurs, mais là aussi tout est réduction, de même que les
quatre minables points audiovisuels sous forme de modules interactifs où on
écoute des extraits de films (classés selon que c’est du rock, du classique,
etc.) mais tout n’y est pas. Ici encore, il y aurait matière à se rattraper en
proposant la presque exhaustivité de la musique de films. Mais non, on enferme
le visiteur dans des cases bien définies…
Bon, j’ai
aimé les vieilles pochettes de disques, les quelques documents de tournage mais
en fin de compte il n’y a aucun parcours savant, on se perd dans l’obscurité
des salles et des sons sortis de nulle part.
C’est du
19 mars au 18 août 2013 à Paris, allez y tout de même pour se faire une idée mais
franchement vous allez perdre votre temps et serez très déçu. Quel dommage! ah
oui, quel dommage, pour un sujet si prometteur!
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