Hier soir encore, après notre
formation dans les locaux de l’Association des archivistes français
(pour lequel je rédige un billet juste après celui-ci), et comme
l’an passé à pareille époque, vers la mi-juin au parc du domaine
de Sceaux, nous avons assisté à la générale de La Traviata (l’an
passé c’était Don Giovanni, et avant encore c’étaient Carmen,
Aïda, La Flûte enchantée).
Et dans son rôle de Violetta, hier
soir, je pense que c’était Sabine Revault d’Allonnes, et sa voix
superbe, très juste, charmeuse parfois et provocatrice à la fois,
de velours et de gravité mêlée. Son «Sempre libera»
du premier acte était franchement sublime !
Au reste il n’y avait rien à dire
sur toute la direction musicale.
La mise en scène, face au château,
avec un jeu de lumière très savant, faisant profiter la lumière du
jour couchant avec le crépuscule rendu encore plus magique à
l’approche du solstice d'été à venir. Jeu de lumière qui a donc
su tirer parti et des jardins et de la façade du château.
Le choix des costumes était tout aussi
bien travaillé : des robes très XIXe siècle pour Violetta et
les femmes du corps de ballet, à la façon de ce que portent les
femmes sur les toiles de Monet notamment dans le Déjeuner sur
l'herbe, et pour les hommes du même corps de ballet, un accoutrement
minimaliste avec certains au torse nu et des masques rappelant
l’époque des fêtes vénitiennes (sans doute pour rappeler que
Verdi avait crée son Traviata d’abord à la Fenice dans les années
1850...).
Côté intrigue, c’est évidemment La
Dame aux camélias de Dumas fils et les méandres dramatiques que
l’amour réserve et tout cela en seulement trois actes.
Le beau temps pour cet Opéra en plein
air (avec une légère brise) était au rendez-vous et nous avons eu
de très bonnes places, juste en face de la scène !
Cette Traviata est prévue de se
produire jusqu’en septembre dans des parcs et jardins et sur des
sites remarquables partout en France : à Sceaux déjà demain, puis
au château de Vincennes, à la Cité médiévale de Carcasonne début
juillet et ainsi de suite…
Bref, je vous conseille cette Traviata,
vous le regretterez pas.
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