Cet été, notre bibliothèque municipale (qui ferme tout de même 3 semaines pour d'éternels travaux d'embellissement et qui n'a toujours pas résolu ce problème d'abonnement à 2 niveaux : 1 puis 3 sans passer par le 2e niveau ! lire notre billet sur ce système crétin) nous autorise à emprunter 10 livres pour une durée de 6 semaines ! l'occasion donc de se charger d'une bonne vingtaine de romans dit de détente qui se laissent facilement lire.
J'ai beaucoup apprécié le premier Marie-Hélène Laffon, Le soir du chien, un roman admirable rempli de poésie à chaque page, mais j'ai ne n'ai pas trop aimé Sur la photo, son deuxième …c'est comme ça.
De même que j'ai adoré Février et Comme les hommes de Louis Sanders mais pas du tout Vie et mort des plantes toxiques… trop de dialogues, l’intrigue tarde à venir … à croire que les auteurs mettent le paquet sur leur premier roman puis se laissent aller.
Daniel Fohr et son Un mort par page est excellent ! il y a effectivement un mort par page (et un index en fin de volume le prouve !) mais loin de l'idée macabre de l'hémoglobine incontrôlable car dans ce roman déglingué qui démarre sur les chapeaux de roues, tout est question de dosage et chaque disparition, chaque trépassé, chaque situation macabre, chaque accident, chaque mort est décrit d'une manière feutrée, y compris les meurtres les plus sanguinolent, bref un roman qui se laisse vivre page à page comme dans un jeu, qui lui est contrôlé, puisque l'auteur a décidé de placer un mort à chaque page…à découvrir.
Cet été, tout Annie Ernaux est également passé, ainsi que Luis Sepulveda…de la pure détente quoi.
Ajoutez à cela Guy Goffette et son Un été autour du cou (Gallimard, 2001) ou l’initiation sentimentale du jeune campagnard Simon par une femme mûre de plusieurs années âgée que lui…un roman court qui se lit en une soirée tout comme Georges Bonnet, retraité de l’Éducation nationale, lu la soirée suivante, et son Les yeux des chiens ont toujours soif (édition Le temps qui fait, 2006) ou l’histoire toute simple d’Émile, 70 ans qui un jour, dans un parc engage la conversation avec une femme de son âge et c’est tout ! tout est alors tranquille, pudique, précieux... Tous deux sont des poètes (ce que j’ignorais avant d’avoir emprunté) qui se s'ont essayé au roman et c’est d’autant mieux au reste puisqu’à chaque page on retrouve des phrases magiques comme «capturer l'ombre qui bouge en lui sautant dessus», «retenir un nuage en lui attachant les ailes aux pieds de la table», «dans une chambre d’hôtel un homme à sa fenêtre qui attendait la mer», etc. Magique donc.
etc, etc. mais bon, je ne suis pas non plus critique littéraire…
Cet été aussi, grâce aux encouragements de Guillemette et d’une collègue des Archives, j’ai édité mon premier recueil de textes. Guillemette a trouvé que «l’île de soie sur un raisin» et «un sirop de sable qui colle…un jour de suie» (lire soucieuse de pierreries tailladées) devraient être publiés et m’a donc trouvé un éditeur qui propose une impression à la demande sur du papier respectueux de l’environnement semble-t-il. Je remercie Guillemette : le livre est magnifiquement bien édité, on le trouvera sur le site de TheBookEdition et le titre est Le bruit d’une sandale sur une dune de sel
»
tout un programme…
Cet été aussi, je vais à nouveau rencontrer les mêmes personnes qui me demanderont "alors ces vacances ?" ou "quand est-ce que tu pars ?"…et ce sera l'occasion pour moi de redire que non, mes vacances c'est plutôt hors vacances-scolaires, etc.
Cet été on n'ouvrira pas un seul magazine, un seul journal, une seule chaîne de radio sans entendre le nombre de médailles gagnées par la France aux JO de Pékin ou tous les résultats de ces sports au nom imprononçable…pour entendre les mêmes pékins nous signaler à la rentrée de septembre, que tout ce monde s'était en réalité dopé, et les mêmes pékins qui me redemanderont en septembre "alors ça s'est bien passé ces vacances ?" ou la variante "alors, ces vacances ?). Sans commentaires.
Vivement la rentrée.
J'ai beaucoup apprécié le premier Marie-Hélène Laffon, Le soir du chien, un roman admirable rempli de poésie à chaque page, mais j'ai ne n'ai pas trop aimé Sur la photo, son deuxième …c'est comme ça.
De même que j'ai adoré Février et Comme les hommes de Louis Sanders mais pas du tout Vie et mort des plantes toxiques… trop de dialogues, l’intrigue tarde à venir … à croire que les auteurs mettent le paquet sur leur premier roman puis se laissent aller.
Daniel Fohr et son Un mort par page est excellent ! il y a effectivement un mort par page (et un index en fin de volume le prouve !) mais loin de l'idée macabre de l'hémoglobine incontrôlable car dans ce roman déglingué qui démarre sur les chapeaux de roues, tout est question de dosage et chaque disparition, chaque trépassé, chaque situation macabre, chaque accident, chaque mort est décrit d'une manière feutrée, y compris les meurtres les plus sanguinolent, bref un roman qui se laisse vivre page à page comme dans un jeu, qui lui est contrôlé, puisque l'auteur a décidé de placer un mort à chaque page…à découvrir.
Cet été, tout Annie Ernaux est également passé, ainsi que Luis Sepulveda…de la pure détente quoi.
Ajoutez à cela Guy Goffette et son Un été autour du cou (Gallimard, 2001) ou l’initiation sentimentale du jeune campagnard Simon par une femme mûre de plusieurs années âgée que lui…un roman court qui se lit en une soirée tout comme Georges Bonnet, retraité de l’Éducation nationale, lu la soirée suivante, et son Les yeux des chiens ont toujours soif (édition Le temps qui fait, 2006) ou l’histoire toute simple d’Émile, 70 ans qui un jour, dans un parc engage la conversation avec une femme de son âge et c’est tout ! tout est alors tranquille, pudique, précieux... Tous deux sont des poètes (ce que j’ignorais avant d’avoir emprunté) qui se s'ont essayé au roman et c’est d’autant mieux au reste puisqu’à chaque page on retrouve des phrases magiques comme «capturer l'ombre qui bouge en lui sautant dessus», «retenir un nuage en lui attachant les ailes aux pieds de la table», «dans une chambre d’hôtel un homme à sa fenêtre qui attendait la mer», etc. Magique donc.
etc, etc. mais bon, je ne suis pas non plus critique littéraire…
Cet été aussi, grâce aux encouragements de Guillemette et d’une collègue des Archives, j’ai édité mon premier recueil de textes. Guillemette a trouvé que «l’île de soie sur un raisin» et «un sirop de sable qui colle…un jour de suie» (lire soucieuse de pierreries tailladées) devraient être publiés et m’a donc trouvé un éditeur qui propose une impression à la demande sur du papier respectueux de l’environnement semble-t-il. Je remercie Guillemette : le livre est magnifiquement bien édité, on le trouvera sur le site de TheBookEdition et le titre est Le bruit d’une sandale sur une dune de sel
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tout un programme…
Cet été aussi, je vais à nouveau rencontrer les mêmes personnes qui me demanderont "alors ces vacances ?" ou "quand est-ce que tu pars ?"…et ce sera l'occasion pour moi de redire que non, mes vacances c'est plutôt hors vacances-scolaires, etc.
Cet été on n'ouvrira pas un seul magazine, un seul journal, une seule chaîne de radio sans entendre le nombre de médailles gagnées par la France aux JO de Pékin ou tous les résultats de ces sports au nom imprononçable…pour entendre les mêmes pékins nous signaler à la rentrée de septembre, que tout ce monde s'était en réalité dopé, et les mêmes pékins qui me redemanderont en septembre "alors ça s'est bien passé ces vacances ?" ou la variante "alors, ces vacances ?). Sans commentaires.
Vivement la rentrée.
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