dimanche 24 mars 2013

Musique et cinéma, un désamour à la Cité de la Musique

Source de l'image : Photos Libres http://www.photo-libre.fr


Hier samedi je suis allé à l’exposition «Musique et cinéma, le mariage du siècle?» à la Cité de la Musique, porte de Pantin à Paris. Quelle déception!

En sous-titre «que serait la magie du cinéma sans l’émotion de la musique?», mais je n’y ai trouvé aucune émotion et j’ai perdu mon temps (temps de trajet de plus d’une heure un samedi matin!)… Déjà on entre par une salle sombre où l’on ne distingue rien tellement les murs sont aussi en noir ! bonjour l’ambiance. Ensuite de faibles faisceaux de lumière genre «7e art» pour vous guider par ci par là à travers d’extraits de films ou d’extraits d’entretiens de réalisateurs ou de compositeurs de musique. Parcours intelligent mais combien décevant. On a essayé de concentrer dans un espace minimaliste, un panorama tellement foisonnant de cette belle rencontre entre ces deux arts, musique et cinéma. Mais quel dommage que ni les cinéphiles ni les mélomanes ne s’y retrouvent !

Mais pourquoi (par manque de moyens financiers certainement) la Cité de la Musique ne choisit-il pas de commissaire ou de scénariste dignes de ce nom (je n’ai absolument rien, ni contre N. T. Binh, commissaire de cette exposition ratée, ni contre Joann Sfar, commissaire de celle sur «Brassens» l’année dernière mais ils feraient mieux de se concentrer sur leurs travaux respectifs de professeur à la Sorbonne ou d’illustrateur de BD…seul Frédéric Sanchez s’en est bien sorti avec son «Gainsbourg» en 2008, mais lui, c’était un vrai illustrateur sonore, et il y connaît un rayon sur la musique...).

Bref, à titre d’exemple, pour en revenir à cette exposition «Musique et cinéma», sur Alexandre Desplat, compositeur français, que le monde entier s’arrache, on se limite à sa composition de la BO de «De battre mon cœur s'est arrêté» [de Jacques Audiard] avec laquelle il a certes obtenu son premier César en 2006, mais il n’a pas composé que ça ! qu’en est-il de sa contribution sur «Le Discours d’un roi», etc. Rien!

Non franchement, cette exposition est vraiment ratée. Quel dommage. Pourtant le sujet est alléchant et se prête à de nombreux exercices, par exemple se concentrer sur le seul cinéma français. Il y aurait tellement matière à exposer et à dire.

Sans compter l’affligeante banalité de l’affiche…

Ensuite on descend d’un étage pour parcourir un couloir de duos de cinéastes-compositeurs, mais là aussi tout est réduction, de même que les quatre minables points audiovisuels sous forme de modules interactifs où on écoute des extraits de films (classés selon que c’est du rock, du classique, etc.) mais tout n’y est pas. Ici encore, il y aurait matière à se rattraper en proposant la presque exhaustivité de la musique de films. Mais non, on enferme le visiteur dans des cases bien définies…

Bon, j’ai aimé les vieilles pochettes de disques, les quelques documents de tournage mais en fin de compte il n’y a aucun parcours savant, on se perd dans l’obscurité des salles et des sons sortis de nulle part.

C’est du 19 mars au 18 août 2013 à Paris, allez y tout de même pour se faire une idée mais franchement vous allez perdre votre temps et serez très déçu. Quel dommage! ah oui, quel dommage, pour un sujet si prometteur!

samedi 9 mars 2013

Le Paris secret et insolite de Rodolphe Trouilleux



Ce Paris secret et insolite, par Rodolphe Trouilleux, avec des photographies magnifiques de Jacques Lebar aux éditions Parigramme, je l’ai découvert par hasard à l’Orangerie à la visite de l’exposition Soutine et je le conseille à tous, amoureux de Paris ou curieux, pour, et je cite la présentation de l’auteur, pour connaître encore plus sur [début de citation] «les impasses oubliées, un cloître converti en ateliers, une vraie fausse maison médiévale, les dalles de la guillotine, un métro du XVIIe siècle, des jardins cachés, une cité ouvrière dans les beaux quartiers, une façade de lavoir, des villas endormies, un citronnier dans une cabine téléphonique, une villa palladienne, une tour du XIIIe siècle, un square d'acclimatation, des rats grignotant une façade, un apothicaire-chocolatier, un ancien cimetière protestant, une enseigne médiévale, un parchemin gothique, un château ouvrier, une pagode chinoise, un portail voyageur, des lampadaires télescopiques, une fausse vierge noire, un chevalier supplicié, un cadran solaire surréaliste, un ancien cabinet de lecture, une mystérieuse cariatide, une cloche impériale, un bastion dans un jardin, un immeuble paquebot, des stalactites dans une grotte, une arche au-dessus d'une rivière disparue... la capitale n'a pas fini de livrer ses mystères [fin de citation]. 

D’autres nouvelles surprises sont également à découvrir sur le site de Rodolphe Trouilleux http://parissecretetinsolite.unblog.fr/

J’ai bien aimé la présentation de la «vraie fausse maison médiévale» pour y passer presque tous les matins en allant travailler et sur lequel j’avais également écrit un petit billet http://texteslibres.blogspot.fr/2007/08/rue-des-ursins.html il y a très longtemps.

J’ai beaucoup appris aussi : par exemple ce vestige de la Bastille…mais je vous en dit pas plus, voyez «Paris secret et insolite» de Rodolphe Trouilleux, un très bon cadeau à se faire et à faire…