mardi 29 avril 2008

L'après Istrie

La première chose que j'ai faite à peine de retour est de me précipiter à l'arboretum de la Vallée-aux-Loups de Châtenay-Malabry voir mon azalée pontique jaune (voir mon dernier billet).Sur les trois plants, l'un était n'était pas encore en fleur. Les deux autres sont de véritables machines à transporter le corps, il suffit pour cela de poser son nez sur la fleur et de fermer les yeux pour se transporter en mon île secouée d'alizé aux odeurs de rhum et de sel marin. Ce voyage peut être infini, c'est selon…Avant cela permettez-moi de vous présenter monsieur Boursault, producteur de fruits et légumes, il vend ses délicieux légumes au marché d'Antony sans se soucier de la concurrence et à un prix dérisoire. Une dizaine d'oignons, deux belles tomates fermes et une petite salade rouge avec son grain de sable, le tout pour…un euro. Euh, vous vous êtes pas trompé là monsieur Boursault ? voyons ça…rapide recalcule et non, ça fait bien un euro !Je tenais vraiment à l'indiquer, ça se passe un mardi 29 avril 2008 parce que cela ne va pas durer d'autant que le sieur Boursault va bientôt partir à la retraite, pour le moment il tient son stand en B6, côté rue du Marché et rue Mounié.

mercredi 16 avril 2008

Les ronds de cuir à la sauce indienne

Je devais passer une quinzaine de jours en Inde en avril et on m’avait pourtant prévenu que l’obtention d’un visa pour l’Inde relevait du parcours digne d’un combattant japonais. Il fallait semble-t-il prendre la file de 8 h à 17h au consulat qui se trouve au métro La Muette dans le 16e arrondissement de Paris. Je m’y pointe donc le lundi à 8h30 mais il n’y avait personne devant le consulat, pas de file d’attente ! serais-je le premier ? Non, en réalité le consulat serait « fermé le 14 avril et le 18 avril ». N’ayant pas d’éphéméride en tête j’ai demandé à un passant quel jour et quelle date nous étions histoire de vérifier que le 14 avril était bien un lundi. Dont acte, le consulat est donc fermé le [lundi] 14 avril, je me demande ce qu’il leur coûtait d’indiquer le jour…
Bon, donc j’y retourne aujourd’hui à 7h40 histoire d’être le premier et là, manque de bol, une simple note griffonnée sur du pq m’indique que « the visa office switch to the 10 rue du Paradis », bon pareil, je n’ai pas non plus la topographie parisienne en tête…franchement je me demande ce qu’il leur coûtait à ces tordus d’indiquer l’arrondissement, le métro ainsi que les horaires de cette antenne à la rue du Paradis ! Des ronds de cuir il y en certes partout dans tous nos ministères mais là avec la mondialisation, les indiens battent vraiment tous les records car pour déposer le visa il faut attendre + de 2h30 et pareil pour le récupérer, soit environ 6 h d'attente et il semblerait que le consulat d'Inde est l’un des pires de Paris avec celui de Russie…c’est pour dire !

Bon, tant pis pour le visa, je n’irais pas en Inde cette année…je ne contenterais des images du Wikipédia.

jeudi 10 avril 2008

BB/12

Tout récemment nous avions transcris des extraits de la supplique de Gustave Bonickausen au ministre de la Justice, demandant à ce que son nom soit changé en Gustave Eiffel (BB/11/1473 dossier 3121x78). Pour trouver un dossier de changement de noms aux Archives nationales selon que l’on cherche un dossier ouvert avant 1821 ou au delà de 1821, voyez notre fiche d’aide à la recherche sur le site des Archives nationales.

Le Dictionnaire des changements de noms de 1830 à 1956, par l'archiviste Jérôme [Henry Coston], Paris 1957, 230 pages, constitue le document incontournable lors de recherches de changements de noms pour cette période.
Pour la période après 1957 a été rédigé par Emmanuel Ratier une Encyclopédie des changements de noms qui couvre les périodes 1963-1982 et 1982-1997.

La sous-série BB/12 concerne donc les changements de noms et pus généralement les commissions du sceau de l’an XI à 1830 environ, elle ne contient que 22 articles (environ 3,20 m.l.) et les documents proviennent de la division (puis direction) des affaires civiles et du sceau du ministère de la Justice.

Histoire des producteurs
:
Depuis la loi du 11 germinal an XI, les autorisations de changements de noms (par addition ou substitution de nom) sont accordées par acte du Gouvernement. Les dossiers de changements de noms proviennent du bureau de l’état civil (à partir de 1810) puis à partir de 1831 du 4e bureau (devenu 2e bureau en 1832) de la direction des affaires civiles et du sceau.

Histoire de la conservation
:
Les dossiers de demandes ouverts de l’an XI à 1821 sont conservés aux Archives nationales dans BB/12 puis dans BB/11 (mélangés aux dossiers de naturalisations, de dispenses pour mariages et autres dossiers du sceau, dans le groupe BB/11 167 à 13391) pour ceux ouverts à partir de 1821.

Présentation du contenu
:
La sous-série BB/12 comprend, d'une part, des dossiers de demandes de changements (ou additions) de noms classés par ordre chronologique d'enregistrement des demandes (de l’an XI à 1821), d'autre part, des documents concernant la Commission du sceau qui avait dans ses attributions tout ce qui concernait les titres nobiliaires, les armoiries, les majorats, les dotations, le sceau des lois et des lettres patentes (entre autres de celles de naturalité, de dispenses pour mariage, d'autorisations de servir à l'étranger). Dès l’an XI, les dossiers sont classés dans un ordre numérique : pour retrouver un dossier déterminé, il faut donc connaître impérativement le numéro d’enregistrement qui lui avait été donné au ministère de la Justice.

(page de garde d'un dossier de changement de nom, les sieurs Bayle (...)
demandent l'autorisation d'ajouter à leur nom celui de Jessé, 1846)

Sources complémentaires :
- Autres parties du même fonds : Archives nationales (Paris) : à partir de 1821 (et jusqu’en 1930), les dossiers de changements de noms sont classés dans BB/11. La majeure partie des archives de la Commission du sceau se trouve dans BB/29 et BB/30. Les dossiers de 1931 à 1991 sont conservés au ministère de la Justice.
- Archives d’autres producteurs en relation : les fonds des tribunaux de première instance (les changements de noms par voie gracieuse, avec les rectifications de noms par voie judiciaire, étaient instruites par les tribunaux de première instance (aujourd’hui par les tribunaux de grande instance) sont conservés dans la série U des Archives départementales.

État sommaire

BB/12/1 à 11. Demandes de changements de noms (ordre chronologique). An XI-1821.
BB/12*/12 à 19. Commission du sceau : rapports et conclusions du commissaire du roi au sceau de France, affaires relevant de la commission du sceau. 1816-1830.

vendredi 4 avril 2008

Un croquis de l'hôtel d'Assy en 1857


Voici un croquis d'avril 1857 du premier étage d'Assy que j'ai trouvé en AD V 134 et qui représente mon bureau (encore pour un moment avant le déménagement à Pierrefitte). On remarquera que la rue, aujourd'hui Vieille-du-Temple, était en réalité la Nouvelle-Rue-des-Archives. Le Mont-de-Piété n'a pas bougé, il est au même emplacement.

À l'endroit où est mon bureau, était donc aménagé le logement du directeur général des Archives, en enfilade jusqu'à son bureau actuel qui donne sur le jardin d'Assy. La bibliothèque est toujours au même endroit mais les salles occupées par l'École des Chartes ont été attribuées soit au logement du personnel soit à des bureaux. L'École des Chartes ayant déménagé entre temps.

Il est amusant de noter le « logement de l'agent comptable » en bas à droite (aujourd'hui entrée du 60 rue des Francs-Bourgeois).

Nous préparons en ce moment une exposition sur le bicentenaire de l'entrée des archives de l'Empire à l'Hôtel de Soubise (1808-2008). Cette pièce y sera exposée.

Usine à mémoires

Une collègue de Roubaix m'a offert un fort joli livre sur les archives d'entreprises, de syndicats et d'associations, ou sur toute personne ou d'organisme lié au monde économique et social. Je la remercie de son geste. C'est un ouvrage qui nous invite à une promenade à travers des documents extraordinaires permettant de découvrir autrement notre passé économique et social tissé de documents écrits (manuscrits, imprimés, etc.) et surtout visuels (affiches, photographies, croquis, plans, catalogues, plaquettes publicitaires ou commémoratives, etc.). On y trouve des documents sur les conditions de travail des travailleurs de cette région (les mineurs mais aussi les travailleurs du textile, etc.) et ce, à travers des photographies de cités jardins ouvrières(aujourd'hui presque disparus) ou des cités minières telles que l'on en aperçoit encore dans le film à succès de ces dernières semaines sur les gens du Nord qui bat encore tous les records d'entrées (à ce jour, plus 16 millions de spectateurs d'entrées semble-t-il pour «Bienvenue chez les ch'tis» ).

La vie des patrons et des syndicats ainsi que le rapport patronat-syndicat (on pense tout de suite aux grèves) est également évoqué dans ce bel ouvrage à travers des fonds des organisations patronales et des archives syndicales présents aux Archives nationales du monde du travail qui sont situées dans l'ancienne filature Motte-Bossut, en plein cœur de la ville de Roubaix (bâtiment inscrit, soit dit en passant, à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques).

Après les conditions de travail, le rapport patronat-syndicat, sont également évoqués dans cet ouvrage, le négoce, la banque, la grande industrie, les sciences et techniques, la mécanisation, les transports, etc. Plusieurs auteurs ont ainsi choisi de se pencher sur des fonds emblématiques pour témoigner de la richesse de ce patrimoine.

Ah, j'oubliais le titre : Usine à mémoires. Les Archives nationales du monde du travail à Roubaix, aux éditions du Cherche Midi, 290 pages environ.

Merci chère Agnès de ce cadeau.